Trafic passagers en France

Classement des aéroports français par trafic passagers

Paris Charles de Gaulle, Paris Orly, Nice, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux ou Nantes. Le trafic passagers ne se répartit pas de manière uniforme sur le territoire français. Ce classement permet de visualiser le poids des grands hubs et la montée en puissance des aéroports régionaux.

Voir le Top 10 Trafic 2024 estimé Hubs et aéroports régionaux

Les ordres de grandeur présentés ci-dessous s’appuient sur les dernières statistiques publiques disponibles pour l’année 2024, consolidées à partir des publications de l’Union des aéroports français et de différentes analyses sectorielles. Les chiffres peuvent légèrement varier d’une source à l’autre.

Trafic passagers en France, une hiérarchie bien marquée

Avec plus de 200 millions de passagers accueillis chaque année, les aéroports français se répartissent entre grands hubs internationaux, plateformes parisiennes très denses et réseau régional en forte progression. Le classement révèle une concentration importante du trafic autour de quelques grandes plateformes.

Carte de France stylisée avec les principaux aéroports et volumes de trafic indiqués
Les deux aéroports parisiens concentrent plus de la moitié du trafic français, mais plusieurs grands aéroports régionaux gagnent du terrain, notamment Nice, Lyon, Marseille et Toulouse.
1. Comment est construit ce classement des aéroports français

Source des données et périmètre retenu

Ce classement se base sur le trafic passagers annuel, c’est-à-dire le nombre de passagers commerciaux ayant embarqué ou débarqué dans chaque aéroport. Il ne tient pas compte du trafic purement cargo ou des mouvements d’avions pris isolément.

Les données s’appuient sur les statistiques de l’année 2024, publiées ou commentées par l’Union des aéroports français, la presse spécialisée et les communiqués des plateformes. Les chiffres sont arrondis au dixième de million pour faciliter la lecture.

  • classement réalisé par nombre total de passagers annuels toutes activités confondues ;
  • périmètre centré sur les aéroports commerciaux métropolitains les plus importants ;
  • valeurs arrondies en millions de passagers, à titre indicatif ;
  • l’ordre reste cohérent, même si des variations mineures peuvent exister selon les sources.

Pour des besoins juridiques ou financiers, il est recommandé de se référer aux publications officielles de chaque aéroport ou aux tableaux détaillés de l’Union des aéroports français.

2. Top 10 des aéroports français par trafic passagers

Les plateformes qui concentrent l’essentiel du trafic

Le tableau ci-dessous présente les dix premiers aéroports français par trafic passagers annuel. Les valeurs sont exprimées en millions de passagers pour l’année 2024 et arrondies pour rester lisibles.

1. Paris Charles de Gaulle (CDG)

Trafic 2024 estimé : 67,4 millions de passagers

Principal hub français et troisième aéroport européen en trafic, Paris Charles de Gaulle concentre une grande partie des vols long courrier opérés par Air France et ses partenaires. Sa position géographique et son réseau de correspondances en font la porte d’entrée aérienne majeure du pays.

2. Paris Orly (ORY)

Trafic 2024 estimé : 36,0 millions de passagers

Orienté davantage vers les vols domestiques, l’Europe et les outre-mer, Paris Orly complète le dispositif francilien. Il joue un rôle clé pour les liaisons intérieures, les dessertes de proximité et les voyages vers les DOM, avec une clientèle loisirs et affaires très importante.

3. Nice Côte d’Azur (NCE)

Trafic 2024 estimé : 13,8 millions de passagers

Premier aéroport régional français, Nice profite d’une forte attractivité touristique et d’un trafic affaires soutenu. Sa position de porte d’entrée vers la Côte d’Azur et Monaco en fait une plateforme stratégique pour de nombreuses compagnies européennes et long courrier saisonnières.

4. Lyon Saint Exupéry (LYS)

Trafic 2024 estimé : 11,2 millions de passagers

Situé au carrefour des grands axes européens, Lyon Saint Exupéry combine vols domestiques, liaisons européennes et quelques destinations long courrier. La plateforme mise beaucoup sur l’intermodalité avec le TGV et sur des objectifs ambitieux en matière de neutralité carbone.

5. Marseille Provence (MRS)

Trafic 2024 estimé : 10,1 millions de passagers

L’aéroport de Marseille Provence bénéficie à la fois de la dynamique de la métropole, du trafic maritime et des flux touristiques vers la Méditerranée. Il a fortement développé son offre low cost et consolide son rôle de grande porte d’entrée vers le sud de la France.

6. Toulouse Blagnac (TLS)

Trafic 2024 estimé : 9,6 millions de passagers

Toulouse est à la fois un aéroport régional important et un point névralgique pour l’industrie aéronautique, avec la présence d’Airbus et d’un écosystème aérien dense. Le trafic combine déplacements professionnels, flux étudiants et tourisme dans le grand sud-ouest.

7. Bâle Mulhouse EuroAirport (MLH/BSL/EAP)

Trafic 2024 estimé : 7,2 millions de passagers

Plateforme trinationale à cheval entre la France, la Suisse et l’Allemagne, l’EuroAirport sert un bassin de population très large. Son trafic est porté par les compagnies low cost, les dessertes européennes et une forte clientèle frontalière.

8. Bordeaux Mérignac (BOD)

Trafic 2024 estimé : 6,8 millions de passagers

L’aéroport de Bordeaux accompagne l’essor économique et touristique de la région Nouvelle Aquitaine. Il capte une clientèle loisirs importante, attirée par le littoral atlantique et le vignoble, ainsi qu’un trafic affaires en croissance.

9. Nantes Atlantique (NTE)

Trafic 2024 estimé : 6,1 millions de passagers

Nantes Atlantique est la porte d’entrée du grand ouest. La plateforme a connu une progression notable de son trafic, portée par les compagnies low cost et les liaisons européennes. Le projet de modernisation reste un enjeu structurant pour la région.

10. Beauvais Tillé (BVA)

Trafic 2024 estimé : 4,3 millions de passagers

Souvent présenté comme un aéroport alternatif pour la région parisienne, Beauvais s’appuie majoritairement sur les compagnies low cost. La croissance de son trafic témoigne de l’appétit des voyageurs pour des billets à bas prix, y compris au prix d’un temps de trajet terrestre plus long vers la capitale.

3. Paris Charles de Gaulle et Orly, un duo incontournable

Plus de la moitié du trafic concentrée en Île-de-France

Les deux aéroports parisiens représentent à eux seuls plus de la moitié du trafic passagers des aéroports métropolitains. Cette concentration s’explique par le rôle de hub intercontinental de CDG et par la place centrale d’Orly pour les liaisons domestiques et les outre-mer.

  • CDG polarise le long courrier, les grandes alliances et les correspondances internationales.
  • Orly reste stratégique pour les destinations françaises, l’Europe proche et les DOM.
  • Les deux plateformes disposent d’un accès ferroviaire renforcé, avec RER, tramway et TGV.

Pour les compagnies comme pour les passagers, cette force de frappe permet de proposer de nombreuses correspondances, mais génère aussi des enjeux de capacité, de qualité de service et d’impact environnemental.

4. La montée en puissance des grands aéroports régionaux

Nice, Lyon, Marseille, Toulouse et les autres

Derrière le duopole parisien, plusieurs plateformes régionales ont dépassé ou frôlent les 10 millions de passagers annuels. Elles jouent un rôle clé pour la desserte directe des territoires, sans passage systématique par la capitale.

  • Nice s’appuie sur le tourisme haut de gamme et les croisières en Méditerranée.
  • Lyon se positionne comme hub européen, avec une forte intermodalité ferroviaire.
  • Marseille tire parti du trafic low cost, des flux vers le Maghreb et du dynamisme régional.
  • Toulouse bénéficie de l’industrie aéronautique et d’un important bassin d’emplois qualifiés.
  • Bordeaux et Nantes confirment le poids grandissant de la façade atlantique.

Cette montée en puissance contribue à désaturer Paris sur certaines liaisons et à offrir plus de vols directs au départ des régions, ce qui répond à une forte attente des voyageurs loisirs et affaires.

5. Comment lire et utiliser ce classement

Trafic, qualité de service et environnement

Le volume de trafic ne dit pas tout de la qualité d’un aéroport. Un classement par nombre de passagers renseigne sur le poids économique et la connectivité d’une plateforme, mais il ne reflète pas à lui seul l’expérience passager, la ponctualité ou les engagements environnementaux.

  • un aéroport très fréquenté peut être perçu comme encombré par certains voyageurs ;
  • un aéroport plus modeste peut offrir une expérience fluide et agréable ;
  • les enjeux de transition écologique deviennent un critère de plus en plus scruté.

Pour une vision complète, il est utile de croiser ce classement avec les indicateurs de satisfaction client, les labels environnementaux et les projets d’investissement annoncés par chaque plateforme.

Questions fréquentes

FAQ : trafic des aéroports français

Quel est l’aéroport le plus fréquenté de France ?

Paris Charles de Gaulle est l’aéroport le plus fréquenté de France en nombre de passagers. Il accueille plus de 67 millions de voyageurs par an et figure également dans le trio de tête des aéroports européens les plus importants en trafic passagers.

Le classement tient-il compte des aéroports d’outre-mer ?

Ce classement met en avant les principaux aéroports métropolitains. Les grandes plateformes d’outre-mer (La Réunion, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Polynésie française) représentent toutefois des volumes significatifs et peuvent figurer dans des classements élargis consacrés aux territoires ultramarins.

Quelle est la différence entre trafic passagers et mouvements d’avions ?

Le trafic passagers mesure le nombre de voyageurs, tandis que les mouvements d’avions comptabilisent les décollages et atterrissages. Il est possible d’avoir davantage de passagers avec moins de mouvements si les avions sont plus gros ou mieux remplis, notamment avec la montée en puissance de certaines compagnies low cost.

Où trouver les données officielles sur le trafic des aéroports français ?

Les chiffres détaillés sont publiés par l’Union des aéroports français, par la Direction générale de l’aviation civile, ainsi que par chaque aéroport sur son site institutionnel. Des tableaux de synthèse permettent de comparer les plateformes par trafic, par type de vol ou par période.

Page relue et mise à jour le 26 novembre 2025 par la rédaction d’Aeroports.org.